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Orchidées endémiques de Guadeloupe

Description :

Sur les 93 espèces d’orchidées présentes en Guadeloupe, cinq sont endémiques et huit autres sont endémiques des Petites Antilles. En Guadeloupe, les orchidées sont pour les 2/3 épiphytes (utilisation d’une plante comme support), pour 1/3 terrestres, plus rarement épilithes (sur les rochers) ou musciphiles (sur les mousses).

Attention ! 
On présente ici les espèces endémiques de Guadeloupe, mais les orchidées sont des espèces de plantes assez bien répandues sur le globe. En Haïti, on ne décompte pas moins de 300 espèces dont 38 endémiques. En Dominique, 74 orchidées on été recensées et parmi elles, 1 est endémique. 

C’est une fleur parmi les plus perfectionnées du règne végétal, elles sont constituées de trois sépales généralement colorés, de trois pétales dont un possède une forme particulière : le labelle. Le pistil, ou organe femelle, et l’étamine, organe mâle, sont soudés pour former la colonne.

Elles peuvent avoir une multitude de fleurs sur une tige longue ou au contraire une fleur solitaire. Ces inflorescences peuvent être terminales (au bout de la tige) ou axillaires (le long de la tige). A la différence des espèces d’orchidées de culture dites « d’ornement », la période de floraison est courte et discrète pour les espèces sauvages guadeloupéennes. De plus les espèces sauvages ne fleurissent pas forcément tous les ans !

Ce sont les conditions climatiques et les exigences de la plante qui en décident. Les orchidées peuvent aussi être qualifiées de bioindicateur car elles sont révélatrices de l’état et d’évolution de leur milieu.

Le vanillier est lui aussi une orchidée qui pousse en climat tropical chaud et humide, jusqu’à une altitude d’environ 1000 mètres, tant que les températures se situent entre 20 et 30°C. Le vanillier est une liane grimpante qui vit en sous-bois, le rayonnement direct du soleil le détruit.

Les graines des orchidées sont microscopiques et très nombreuses, c’est le vent qui les disperse. Les orchidées sont souvent pollinisées par des insectes (abeilles, papillons…) ou plus rarement par les colibris.

Elles mettent en avant tous leurs artifices pour attirer l’insecte fécondateur : visuels (une forme ou une couleur adaptée à un insecte particulier) et/ou olfactifs (sécrétion de nectar ou émission de phéromones sexuelles). L’insecte se charge alors du pollen qui se colle à lui. Il va ensuite le déposer sur le pistil d’une autre fleur, effectuant la fécondation à son insu.

Habitat :

Les orchidées sauvages sont présentes dans les régions tempérées mais affectionnent particulièrement les habitats des zones inter-tropicales. Un arbre peut présenter jusqu’à plusieurs centaines d’individus alors que ses voisins immédiats, éventuellement de même espèce, n’en comportent aucun. En Guadeloupe on peut les trouver sur les troncs de merisiers ou de bois bandé. Mais il faut savoir que certaines espèces forestières sont de meilleurs supports que d’autres l’abondance ne fait pas la règle.

Facteurs de menace :

En Guadeloupe, les orchidées subissent des pressions et menaces diverses comme les prélèvements par des collectionneurs ou commerçants d’espèces à grandes et belles fleurs. De plus, de nombreux autres facteurs se jouent : la destruction des milieux par la déforestation pour l’agriculture, l’urbanisation, la fabrication de charbon de bois, l’entretien des sentiers sans connaissance des espèces, les barrages en rivière, l’introduction d’espèces exotiques, la destruction des arbres supports des épiphytes.

Ces facteurs de menace sont en plus accentués par des facteurs naturels comme les cyclones, les éruptions volcaniques et les tremblements de terre. De plus, de nombreuses orchidées présentent une répartition discontinue dans l’espace avec des populations en taches parfois très éloignées les unes des autres. Aussi, aujourd’hui de nombreuses orchidées sont rares ou en voie d’extinction en Guadeloupe.

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