Morne Diablotin

Morne Diablotin

Description  

Le Morne Diablotin est le deuxième pic le plus haut des Petites Antilles avec 1447 m d’altitude, le premier étant la Soufrière en Guadeloupe avec ses 1467m d’altitude. Il a été nommé par les Français en l’honneur d’un oiseau : le Diablotin, un pétrel à capuchon noir qui habitait autrefois ce lieu. Il a été chassé presque jusqu’à l’extinction et est donc rarement entendu ou vu de nos jours. 

La zone centrale Nord de la Dominique, où se situe ce Parc, a été formée, il y a plusieurs milliers d’années par divers flux de lave et de cendre, créant un des plus anciens massifs volcaniques de l’île. Aussi, le cône volcanique du Morne Diablotin et le Morne Au Diable dominent la topographie du Nord de l’île. 

Ainsi, afin de protéger les populations de perroquets impérial Amazona imperialis, l’oiseau national dit Sisserou et le perroquet à cou rouge Amazona arausiaca présents dans cette zone, le parc national du Morne Diablotin fut créé en 2000. 

Il couvre une superficie de 3 335 hectares et est le deuxième plus grand de l’île (le premier étant Morne Trois Pitons national Park avec ses 6 879 hectares). 

Riche de par sa diversité forestière il est le lieu de la source de la rivière Toulaman qui traverse l’île et se jette dans la mer au nord-est. La rivière Layou la plus longue et profonde de l’île y prend également naissance et se déverse sur la côte centre-ouest. 

Il comprend en fait des parties des bassins-versants de 12 rivières, dont quatre fournissent de l’eau aux habitants, agriculteurs et industriels du nord de l’île. 

 
Biodiversité   

La majorité de la végétation est représentée par la forêt de la pluie, la forêt de montagne et les forêts d’elfes situées en altitude. Le palmier de montagne, la fougère et d’autres végétaux de la forêt de la pluie recouvrent le sol de ces forêts. 

La forêt d’elfes est dense au sommet du Morne Diablotin et abrite une population de Clusia mangle dominante où, le palmier montagne (prestoea montana), quelques fougères et d’autres arbres se fraient un chemin. 

Un peu plus bas, la forêt est du type montagneux et humide(forêt de la pluie), elle abrite les deux perroquets emblématiques, mais également le colibri à tête bleue (Riccordia bicolor) endémique en Dominique et Martinique. 

De plus, des plantes endémiques du Morne notamment Chromolaena impetiolaris et Chromolaena macrodon y vivent. 

Potentialités écotouristiques

En dépit de sa large base légèrement en pente, les derniers 600 mètres de Morne Diablotin s’élèvent brusquement de tous côtés, de sorte qu’il n’y a qu’une seule voie établie pour rejoindre le sommet. Ce sentier commence sur le flanc nord-ouest de la montagne. L’ascension jusqu’au sommet dure 6 h aller-retour. 

Une courte randonnée de 2h aller-retour est également faisable dans le Parc, elle permet d’atteindre une chute : Syndicate Falls (ou Milton Falls) et avec un peu de chance de rencontrer les perroquets qui nichent dans ces forêts. 

Le Waitikubuli National Trail passe par le Parc (sentier 10) part de Colihaut village et s’achève par la randonnée de la cascade Syndicate. 

Le parc est très populaire chez les ornithologues qui aiment observer les espèces endémiques et rares de cette montagne. 

Les randonneurs s’aventurant jusqu’au sommet du Morne Diablotin seront récompensés si le temps s’y prête par des vues panoramiques sur les autres montagnes du Sud de l’île : Trois pitons, Micotrin, Watt, Anglais, Plat pays en ligne ainsi que la Martinique en arrière-plan. 

En regardant au Nord on peut observer le Cabrits national Park et sa péninsule. 

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