Originaire d’Asie du Sud Est, de la Polynésie et de Tahiti, le fruit à pain est le produit de l’arbre végétal introduit dans les Antilles notamment en Guadeloupe à la fin du 18è siècle. Cette plante peut atteindre jusqu’à 30 m de hauteur. Facile à identifier à cause de ses feuilles très larges découpées de couleur verte, le fruit à pain est une plante hermaphrodite, c’est-à-dire elle possède à la fois les organes reproducteurs mâles et femelles. Sa fleur mâle est longue et ressemble à une queue de chat (On l’appelle « popote » en Guadeloupe et « totote » en Martinique) tandis que sa fleur femelle est ronde et c’est elle qui porte le fruit. Le fruit à pain peut pousser jusqu’à une altitude de 700 m tout comme au bord de la mer.

Connu en Haïti sous l’appellation de « Lam veritab », le fruit à pain a été introduit sous le nom d’« arbre à pain » à cause de sa chair blanchâtre avec un aspect farineux n’ayant pas de graines et semble plus facile à utiliser pour faire du pain. Les Haïtiens l’ont donc accueilli comme le véritable « Arbre à pain » d’où l’appellation créole « Lam veritab » (l’arbre véritable).

Cultivé partout en Haïti spécialement dans le Sud et la Grande-Anse où il sert de nourriture de base, le fruit à pain peut être consommé sous toutes les formes : en friture, boucané, en salade, mur, bouilli, etc. La « popote » est utilisée pour effectuer une confiture délicieuse. À Marie-Galante, île de l’archipel Guadeloupe, le fruit à pain sert surtout à la préparation d’un plat africain, le Bébélé, devenu traditionnel.

Dans la gastronomie haïtienne, on utilise le fruit à pain dans de nombreuses recettes :

• Le « Tonm tonm », un plat traditionnel de la Grande-Anse dans lequel le fruit à pain est utilisé sous forme de pâte accompagne d’une sauce kalalou (Gombo) au djondjon (Champignon) et des crustacées.
• Boulette de lam, gratiné de lam, marinade, accras, jus de lam, etc.