Description

La Montagne Pelée volcan explosif à l’origine du type « Péléen » est connu dans le monde entier à cause de son éruption de 1902. La plus meurtrière du XXème siècle, sa nuée ardente avait recouvert et ravagée la ville de Saint-Pierre le 8 Mai 1902.  

Son activité a ensuite connue un déclin notamment depuis l’éruption de 1929 à 1932 qui a donné naissance à son nouveau dôme. S’élevant à 1397 mètres d’altitude il est le point culminant de la Martinique. 

Situé dans le nord de l’île il domine le paysage et offre un panorama exceptionnel quand le temps s’y prête.  

La Montagne Pelée est un volcan actif, il est alors surveillé en permanence par l’observatoire volcanologique et sismologique de la Martinique. Cet observatoire, situé au nord-ouest des Pitons du Carbet offre une vue éblouissante sur ses montagnes, le volcan et le nord-ouest de l’île.  

La Martinique et notamment la commune du Prêcheur sont rythmées par l’activité du volcan et ses lahars, un phénomène naturel observé pour la dernière fois en 2018 sur l’île.  La falaise Samperre s’était décrochée créant un éboulement et divers matériaux volcaniques agglomérés sur le flanc de la montagne. C’est alors, au niveau de la rivière des Abymes que ces matériaux se sont déversés. En se mélangent à l’eau, ils se sont mis en mouvement et ont causés la coulée de boue.  
 

Sa biodiversité  

Les 2.285 ha du massif de la Montagne Pelée ont été classés en Réserve biologique intégrale en 2007. La forêt de la Montagne Pelée est très riche, sa flore regroupe un très grand nombre d’espèces à forte valeur patrimoniale ayant une répartition géographique très restreinte. Elle abrite au moins une espèce végétale endémique stricte à la zone : Clidemia latifolia. D’autres espèces, considérés comme en voie de disparition sont répertoriés dans des zones difficilement accessibles des flancs du volcan et semblent en ces lieux hors de danger : Grand Branda (Chione venosa) ou encore le Bois-vert (Ternstroemia elliptica). 

On y trouve différents types forestiers emblématiques des Petites Antilles, elle présente un étagement de la végétation très diversifié sur de très courtes distances notamment : 

• des îlots de forêt sempervirente saisonnière tropicale climacique,  
• La forêt ombro-sempervirente saisonnière tropicale (130 à 450 m),  
• La forêt ombrophile tropicale submontagnarde (450 à 650 m),  
• La forêt de basse montagne insulaire (700 à 900 m),  
• Des formations semi-arborées de crêtes volcaniques supérieures (900 à 1100 m), 

• Des formations basses d’altitude (au-dessus de 1000 – 1100 m). 
   

Concernant la faune, la forêt de la Montagne Pelée, est un habitat très important qui a déjà perdu de nombreuses espèces emblématiques comme les perroquets (Ara Guadeloupensis ou Amazona martinica). D’autres espèces comme : les reptiles et la plus grande colonie connue de Myotis martiniquensis, des chiroptères très rares et endémiques de la Martinique sont abrités dans cette forêt. Enfin elle compte également parmi les principaux réservoirs de la faune aviaire de l’île. 

Ses potentialités écotouristiques

La Montagne Pelée offre trois randonnées avec plusieurs niveaux permettant à chacun de l’explorer à son rythme : 

– Le sentier n° 23, au départ du parking de l’Aileron (Ajoupa Bouillon, Morne Rouge) 

4,7 km, 600 m de dénivelé, 4 h de marche aller-retour. 

C’est l’accès à la Montagne Pelée le plus facile à atteindre en voiture et le plus pratiqué.  

Après avoir atteint le dôme de l’Aileron, le sentier se poursuit jusqu’à la Caldeira qu’il longe avant d’atteindre le Chinois (sommet du cône de 1929). Par temps dégagé, on peut admirerez la vue sur les Pitons du Carbet, la baie de Fort de France et la presqu’île de la Caravelle. 

– Le sentier n° 19 au départ de Grande Savane (Prêcheur) 

1,5 km, 470 m de dénivelé, 2 h de marche aller-retour. 

La ligne de crête rejoint celle du Morne Plumé jusqu’à la Caldeira, où vous attend un superbe point de vue sur Saint-Pierre. On peut également rejoindre le 3ème refuge et le Chinois.  
 

– Les sentiers n° 21 au départ de Beauséjour (Grand-Rivière) ou n° 22 Desiles (Macouba) 

• au départ de Beauséjour : 7,6 km, 1.170 m de dénivelé, 4 h 30 de marche 

• au départ de Désiles : 8 km, 1.220 m de dénivelé, 4 h 30 de marche. 

Vous suivrez les chemins d’exploitation agricole (bananeraies, cannes à sucre) jusqu’à la Maison du Moine, puis monterez vers le Morne Macouba (1300 m, l’un des vestiges du volcan primitif de la Pelée), avant d’arriver au second refuge (puis possibilité d’aller au chinois). 

D’autre part, vous pourrez visiter le musée Franck Perret à Saint-Pierre, la maison régionale du Volcan au Morne-Rouge ou encore le Centre de découverte des sciences de la terre, lieux où les particularités des éruptions « péléennes » sont très bien expliquées.